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SUR LES OS HYOÏDES.

Quand j’ai pris la courageuse résolution d’arriver ex professo, sur la détermination de chaque système d’organe, tout était à rechercher, à créer, principes et voie d’expérimentation ; mais surtout il fallait se défendre d’habitudes vicieuses qui ne permettaient plus de marcher en avant. Devais-je faire arriver à la fois tous les inconnus du problème pour m’aider des uns au profit des autres. C’est cela qu’on aurait fait, et sans de grands avantages. Je pris, au contraire, le parti de ne m’occuper que d’un seul système, d’essayer de le comparer isolément et partie par partie dans toute la série des êtres. Je fis choix du système osseux. Cet inconnu d’abord dégagé, les autres inconnus, je l’espérais du moins ainsi, c’est-à-dire, les autres systèmes organiques, systèmes nerveux, circulatoire, musculaire, etc., ne pouvaient manquer d’être éclairés d’une vive lumière, par les faits étudiés de l’inconnu dégagé, ou de l’organe déterminé.

Cependant, pour donner toutes les généralités désirables, se prononcer avec une égale sécurité sur toutes les difficultés du sujet, la science de l’organisation n’avait point encore à sa disposition d’autres ressources, dont celle de la détermination des organes a depuis trouvé à s’appuyer. Oh ! si ce secours nous fût venu de l’étranger, de l’Allemagne, par exemple, que tant de travaux dans cette direction rendent si recommandable aux amis des sciences,