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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

rapports et les devoirs de l’humanité à l’égard du maître et du suprême législateur des mondes, est, je crois, non moins respectueuse que la forme qui fut admise dans la lecture académique du 5 avril. Je devais compter sur des argumens de naturaliste à naturaliste : l’argumentation est devenue théologique[1] : l’effet voulu, il a été produit. Je m’abstiendrai de relater ici le jugement qui en fut porté dans le public.

Et en effet, le mot Nature n’est susceptible chez les naturalistes que d’une seule interprétation : l’acception de ce mot, ils la trouvent, comme tous les physiciens, ils la croient donnée par le sens de cette phrase : Dieu est l’auteur et le maître de la

    promet d’éclairer son tombeau du rayon le plus tardif, mais le plus brillant de sa gloire. »

    Le passage suivant est la source et contient le développement de cette pensée.

    Naturam vero apello legem Omnipotentis,
    Supremique patris, quam primâ ab origine mundi
    Cunctis imposuit rebus, jussitque tenerit
    Inviolabiliter, dum mundi sæcla manerent.

    Marcel Palingen, Zodiaque de la vie, liv. II.

  1. Je sais bien, a dit M. le baron Cuvier, dans son mémoire du 5 avril, je sais que pour certains esprits, il y a derrière cette théorie des analogues, au moins confusément, une autre théorie fort ancienne, réfutée depuis long-temps, mais que quelques Allemands ont reproduite au profit du système panthéistique, appelé philosophie de la nature.