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RÉPLIQUE IMPROVISÉE[1]

À la première argumentation de M. le baron Cuvier ;
même séance le
22 février.

J’avais considéré comme entièrement épuisée la susceptibilité que M. Cuvier avait montrée dans notre dernière séance. Chacun ici et moi plus particulièrement, nous avions cru M. Cuvier ramené par une concession faite avec tout l’abandon d’une franche amitié : malheureusement il n’en est rien. Ce nuage élevé entre nous n’est donc point dissipé. C’est là pour moi un juste sujet d’affliction et de regrets. Mais d’ailleurs je ne puis me défendre d’une certaine satisfaction, quand je vois mon savant confrère aborder enfin de graves questions, que chacun de nous a jusqu’à présent comprises différemment et sur lesquelles il me paraît utile que nous nous expliquions. Je ne suis point préparé pour

  1. J’ai retrouvé dans les recueils de médecine et dans mes souvenirs les fragmens principaux du discours que je prononçai après la vive attaque qui précède ; je n’ai pu éviter de donner ici cette improvisation, parce que mes répliques écrites qui suivent s’y réfèrent. J’y trouve au surplus, pour mes lecteurs, cet avantage qu’ils n’en connaîtront que mieux les événemens et accidens de notre premier engagement ; premier, ai-je pu dire, car il n’y avait dans mon Rapport sur les mollusques ni la forme ni le ton d’une provocation.