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LIVRE VI

SUITE DES LIMBES


I

L’air s’était rasséréné. Pas un souffle, ni une voix ne se faisait entendre. Déjà les nébuleuses laissaient tomber un rayon moins pâle au pied des arbres dépouillés. Les escarpements des monts devenaient semblables à cet endroit où le Jura élève ses tours, ses boulevards, pour former à la France sa ceinture ; et, quoique les flancs fussent noirs, la cime flamboyait des reflets rougeâtres d’un soleil invisible.

Nul sentier ne conduisait sur les sommets où se tenaient plusieurs hommes qui semblaient s’y être égarés au-dessus de la foule qui passait à leurs pieds. Peut-être