— Il ne faudra plus labourer pour semer, semer pour moissonner.
— Tu t’élèveras avec moi dans la voie lactée, et tu t’assiéras au plus haut de l’écliptique.
— Oui, certes, je m’assoirai au-dessous de vous sur le timon du char, comme un bon serviteur.
— Non, pas au-dessous de moi, interrompit Merlin avec indulgence, mais au milieu des rayons étincelants de la justice !
— Eh ! oui ! répliqua Jacques Bonhomme, dans le droit chemin qui mène au ciel.
— Les îles de Cambrie, de Cornouailles tressailleront de joie. Les mondes auront la blancheur des cygnes.
— Et les hirondelles arriveront à la Noël.
— Levez-vous, espérances infinies ! aurores immaculées ! pensées sublimes qui entraînez les cieux, comme les chevaux traînent le char !
— Sortez du lit, serviteurs paresseux, il fait grand jour !
— Univers, revêts ta parure de joie !
— Jacqueline, mets ta robe de noce !
— Ô incompréhensible abîme !
— Ô Vierge Marie !
— Ô infini !
— Ô Jésus ! »
Ici les deux voix s’arrêtèrent. L’extase était la même des deux parts. Un long silence suivit.
Ravi d’un enthousiasme qu’il n’avait jamais senti