Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/110

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rompre mon message pour transmettre celui de M. Eden ; vous le reprendrez ensuite.

Le sourcil froncé, Eden réfléchit au texte de sa dépêche. Comment révéler la situation à son père sans la dévoiler à d’autres ? En fin de compte, il écrivit :

« Acheteur présent, toutefois en raison de certaines circonstances nous lui faisons un peu hou malimali. Madame Jordan traduira. Quand je te parlerai au téléphone, promets envoyer objets précieux, mais n’en fais rien. Si importantes communications à me faire, écris-moi aux soins de Will Holley, Eldorado Times. Le désert est superbe mais trop plein de mystère pour un jeune homme d’affaires franc et loyal comme ton fils affectionné. Bob. »

Il remit la formule jaune au télégraphiste alarmé et lui recommanda d’envoyer son message au bureau de son père et un duplicata à l’adresse personnelle du bijoutier.

— Combien vous dois-je ?

L’employé consulta un registre et cita le prix. Eden paya et ajouta un pourboire qui suffoqua le télégraphiste.

— En voilà une journée ! déclara l’employé, ahuri. J’ai toujours désiré un peu d’imprévu dans mon existence, et maintenant que cela se présente, je n’y suis nullement préparé. Bien, Monsieur, comptez sur moi… je l’enverrai aux deux adresses… compris…

Holley donna au jeune homme quelques instructions concernant l’interview de Madden, puis retourna avec Eden dans la Grand’Rue.