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Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/21

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— Tous les jeunes gens devraient y songer. Cela vous ferait du bien ?

— En quel sens ?

— Comme stimulant, pour vous aiguillonner, afin que vous tiriez le plus de joie possible de l’existence.

Bob éclata de rire.

— Permettez, chère madame. Lorsque le brouillard franchit la Porte d’Or et s’amoncelle sur la ville et que les lumières scintillent dans O’Farrell Street, je ne tiens nullement à m’embarrasser de soucis matériels. D’autre part, les jeunes filles ne sont plus ce qu’elles étaient au temps où vous brisiez les cœurs.

— Vous ne savez ce que vous dites. Elles sont bien plus gentilles alors que les jeunes gens deviennent stupides. Alec, je m’en vais.

— Je vous reverrai jeudi prochain, dit le joaillier. Je suis désolé de n’avoir pu obtenir de ce Madden une somme plus forte.

— Le résultat me satisfait pleinement. (Les yeux de Mme Jordan s’humectèrent). Mon cher papa… il me sort encore d’embarras, ajouta-t-elle en sortant précipitamment.

■■

Eden regarda son fils.

— Tu n’es pas encore journaliste, à ce que je vois ?

— Pas encore. (Le jeune Bob alluma une cigarette.) Bien entendu, tous les directeurs de journaux sollicitent ma collaboration, mais je repousse leurs offres.

— Repousse-les un peu plus longtemps. Garde ta liberté deux ou trois semaines encore. Moi-même je vais te proposer un petit travail.