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Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/35

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vous portiez les perles… vous avez une ceinture spéciale et on ignore votre rôle dans cette affaire. Dieu merci !

— Je m’en charge, acquiesça Chan en prenant le collier. Mme Jordan, bannissez de votre esprit toute inquiétude. Quand ce jeune homme et moi nous rencontrerons la personne en question, nous lui remettrons les perles. Jusque-là, je les garde précieusement.

— Je n’en doute pas le moins du monde, déclara Mme Jordan.

— Voilà une question réglée, conclut Eden. M. Chan, vous et mon fils partirez ce soir pour Richmond par le bac de onze heures qui a correspondance avec le train de Barstow. Là, vous changerez de ligne pour prendre la direction d’Eldorado ; demain soir vous arriverez au ranch de Madden. S’il se trouve chez lui et si tout marche bien…

— Pourquoi si tout marche bien ? interrompit Victor. Suffit qu’il soit là.

— Évidemment, nous ne tenons à courir aucun risque inutile. Une fois là vous saurez bien que faire. Si Madden est au ranch, donnez-lui le collier et demandez-lui un reçu pour votre décharge. M. Chan, nous passerons vous prendre à dix heures et demie. Entre temps, faites ce qu’il vous plaît.

— Je vais d’abord me plonger dans un bon bain, plein d’eau fumante. À dix heures et demie, je vous attendrai dans le vestibule de l’hôtel ; les perles indigestes me pèseront de nouveau sur l’estomac. Au revoir.

Charlie Chan sourit en s’inclinant et sortit.