Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/62

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suite, monsieur Eden ?

— Certainement, Mademoiselle.

— La grille était ouverte, je pénétrai dans la cour. Les phares de mon automobile éclairèrent soudain la porte de la grange et j’aperçus un vieillard tout courbé avec une grande barbe et un paquet sur le dos… évidemment un ancien prospecteur, comme on en rencontre encore de nos jours dans ce désert. Son expression me frappa particulièrement. Il avait l’air d’un lièvre effaré et il déguerpit au plus vite à mon approche. Je frappai à la porte de la maison d’habitation. Après un long moment d’attente, je vis arriver un homme à l’aspect troublé et tout pâle, qui se présenta sous le nom de Thorn, secrétaire particulier de M. Madden. Je vous en donne ma parole, il tremblait comme une feuille. Will me l’a déjà entendu dire. Quand je lui demandai à être introduite auprès de son maître, Thorn se montre impoli, m’informa que je ne pouvais voir