tage que je recueillis fort à propos m’aida un peu à soutenir de tels éloges. —
Le jour des élections arriva. — Henriette Freke et moi, nous allâmes aux hustings[1]. Nous avions fait apporter par nos gens deux énormes paniers de rubans et de cocardes ; et nous les distribuâmes à tous nos partisans et aux autres, avec une grace qui nous gagna tous les cœurs, si ce n’est toutes les voix. —
Mistriss Luttridge crut que le succès des élections dépendait des paniers, et elle en envoya chercher deux avec le double de rubans et de cocardes. Dès que je sus ce projet, je pris un crayon, et je traçai à la hâte une petite caricature sur l’âne et ses paniers ; j’écrivis deux vers d’épigramme au bas, et en moins de cinq minutes le dessin et l’épigramme eurent passé dans toutes les mains.
On se moqua de ceux qui apportèrent
- ↑ Lieu où on se rassemble pour voter.