Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/12

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AVERTISSEMENT
des traducteurs.


De tout temps les moralistes ont condamné la lecture des romans, et il faut avouer qu’en général la plupart des ouvrages de ce genre justifient la sévérité de leur jugement. En connaissant le cœur humain, en consultant l’expérience, comment ne pas convenir qu’ils ont raison ? La vie de l’homme doit être un combat continuel contre ses passions : ces ennemies trop puissantes naissent et croissent avec nous. L’éducation, la morale et la religion, ne sont instituées que pour nous apprendre à leur résister ; que deviendrons-nous si nous consacrons tout notre temps à les électriser ?

Cependant le vice l’emporte ; il nous entoure de précipices ;