Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/126

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dirai donc qu’elle se conduisit d’une manière si étrange, que tout le monde lui fit fermer sa porte. — On ne voulut plus la voir. N’étant plus retenue par aucun frein, elle s’abandonna aux plus honteux excès. J’eus le courage de hasarder ma réputation pour elle, et je parvins à la retirer du précipice. Je ne vous dirai pas ce qui se passa depuis, c’est un secret. — Mais ce qui est connu de tout le monde, c’est que, bientôt après, elle m’abandonna pour se réconcilier avec son mari.

Eh bien, je lui aurais encore pardonné, si elle ne s’était pas jetée dans les bras de mistriss Luttridge. Celle-ci promit de ménager le rapprochement, si Henriette consentait à rompre avec lady Delacour. Elle savait combien ce coup me serait sensible. — Elle a réussi pour la première fois de sa vie. Depuis ce temps, la perfide Henriette Freke s’est avilie jusqu’à me calomnier ; elle m’ac-