Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/151

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Je peux les payer, s’écria Bélinde ; et ce sera avec le plus grand plaisir. Je n’irai pas à la cour. — Mon habit n’est pas encore commandé. — Deux cents guinées suffisent-elles pour payer les chevaux ? Oh ! prenez cet argent. — Payez M. Hervey, chère lady Delacour ! et tout sera bien.

Vous êtes une charmante fille, dit lady Delacour, en l’embrassant ; mais que dirai ma cousine, et votre tante Stanhope, si vous ne paraissez pas à la cour le jour de la naissance du roi ? Cela ne peut pas être, ma chère ; d’ailleurs, vous savez que mistriss Franks doit apporter votre habit de cour aujourd’hui, et cela serait ridicule d’être présentée pour rien. —

Eh bien ! dit Bélinde, je n’irai pas à la cour.

— Vous n’irez pas, ma chère ? Quoi ! Vous dépenserez cinquante guinées pour rien ! Réellement je n’ai jamais vu