Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tière, ayant une grande beauté et beaucoup d’esprit, doit avoir au moins une triple part de vanité.

Sa fortune est dissipée et sa beauté évanouie, et, s’il lui reste de l’esprit, il est temps, je pense, qu’il lui serve à se bien conduire, dit mistriss Delacour ; mais je veux l’oublier — tout-à-fait. —

Oh ! non, dit lady Anne, il ne faut pas l’abandonner encore. — On m’a assuré que lady Delacour n’était pas tout-à-fait insensible comme elle le paraît être. — Elle est une des métamorphoses opérées par la mode ; l’enchantement sera bientôt détruit, et alors elle reprendra son caractère naturel. Je ne serais pas du tout surprise que lady Delacour nous parût tout à coup la femme comme il y en a peu.

Ou la bonne mère, dit mistriss Delacour ironiquement, après avoir abandonné sa fille !

Oui, interrompit lady Anne ; quand