Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ton, son établissement, avaient impatienté Bélinde, et l’avaient rendue plus indifférente sur les éloges qu’on lui donnait tous les jours sur sa beauté : elle était beaucoup moins sensible à ces succès que la plupart des jeunes femmes de son âge. — Cependant elle aimait beaucoup à s’amuser, et mistriss Stanhope lui avait fait partager son goût pour le grand monde et pour la mode. Elle négligea la littérature à mesure qu’elle s’apperçut que rien n’était moins utile pour la société de lady Delacour. Elle n’avait jamais beaucoup réfléchi, et cependant elle était moins coquette et moins affectée qu’elle n’aurait pu l’être après les pédantes dissertations sur l’art de plaire que lui faisait continuellement sa tante. Tous ces discours l’ennuyaient, et la disposaient depuis long-temps à jouir plus vivement des plaisirs de la capitale.

Bélinde fut donc enchantée de faire une connaissance intime avec lady Dela-