Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/261

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cher de se moquer de sa grotesque figure ; lady Delacour l’imita ; et Clarence Hervey et Bélinde rirent aussi en se regardant.

Le baronnet s’en aperçut.

Diable m’emporte ! je crois que je vous amuse, s’écria-t-il ; et il garda le silence jusqu’à ce que Clarence se fût retiré. Bélinde sortit bientôt après, pour aller faire de la musique. Sir Philip demanda un moment d’entretien à lady Delacour : il lui dit que le respect qu’il avait pour elle, et l’intérêt que lui inspirait Bélinde, l’engageaient à s’expliquer avec elle, si elle voulait lui promettre le plus inviolable secret.

Lady Delacour le lui promit, et sir Philip lui avoua qu’il était fâché de voir M. Hervey s’occuper, dans le monde, de miss Portman ; c’était dangereux pour cette jeune dame, Clarence ne pouvant avoir de sérieuses intentions, puisqu’il avait un attachement qui lui était bien connu.