Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/269

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Permettez-moi de vous demander, sir Philip, si c’est à mon sujet que vous voulez écrire à ma tante ?

Vous l’avez deviné, charmante Bélinde ! s’écria sir Philip en s’asseyant auprès d’elle.

— Laissez-moi vous éviter cette peine…

— Diable m’emporte ! vous n’êtes pas en colère ; mon amour-propre est à son comble ! que je vous remercie de vouloir écrire pour moi à votre tante ! pouvais-je espérer une réponse plus charmante de votre part !

Pour mettre fin à tout ceci, dit Bélinde en retirant sa main que le baronnet avait saisie, je dois m’expliquer clairement : Je suis sensible à l’honneur que me fait sir Philip Baddely de songer à moi ; mais je ne puis répondre à ses sentimens ; j’espère qu’il ne sera point offensé de ma franchise.

Je ne puis en croire mes oreilles, s’é-