Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/280

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n’ai que peu de temps à vivre, et je ne vivrai point esclave. — Que cette femme me trahisse si elle veut ! — Suivez-la, je vous prie, ma chère et généreuse amie ; prenez ce porte-feuille, payez ce que je lui dois ; donnez-lui cinquante guinées, et sur-tout dites-lui bien que ce n’est pas pour l’engager à rester, mais pour récompenser ses services passés.

Cette commission était très-difficile à remplir. Bélinde trouva Mariette hors d’état d’écouter la raison.

Sûrement mylady a quelque chose contre moi, criait-elle, car cet emportement ne lui est pas naturel ; mais, puisqu’elle ne peut plus me souffrir, il faut bien que je la quitte.

La seule chose, lui dit Bélinde, qui ait déplu à lady Delacour, ce sont les cris de votre perroquet. C’est un joli oiseau ! depuis combien de temps l’avez-vous ?

Il y a tout au plus un mois, dit Mariette en sanglotant.