Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/307

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avec un mari qui craignait de se laisser mener. En tournant la page, elle vit une feuille de myrte, qui servait de signet au livre.

Cette marque est sans doute la vôtre, Bélinde, continua lady Delacour ; ainsi je vois que c’est un plan concerté entre vous et Clarence, pour me dire doucement mes vérités.

Bélinde et Hervey s’en défendirent.

Comment donc cette branche de myrte se trouve-t-elle là ? demanda lady Delacour.

Je lisais cette histoire hier, dit Bélinde.

— Je ne puis refuser de vous croire, car vous ne m’avez jamais trompée ; mais vous avouerez, au moins, que vous êtes la cause de ce qui vient de m’arriver. Sans votre marque, je n’aurais point, sans doute, ouvert le livre en cet endroit ; mon destin est donc dans vos mains. Si lady Delacour devient la femme comme il y en a peu, ce qui n’est