Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/32

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Ah ! enfin vous voilà ! mais, je vous prie, qu’êtes-vous donc devenu depuis un siècle ? Savez-vous que j’ai besoin de vous tout à fait, quand j’ai été longtemps sans vous voir ? — C’est miss Portman. — Mais, qu’est-ce que vous avez donc ? n’êtes-vous pas bien ? vous avez quelque chose d’endormi, ce me semble.

Ah ! s’écria Clarence d’un ton théâtral, et en prenant une attitude forcée, j’ai passé la plus affreuse nuit !

Lady Delacour prit le même ton de déclamation, et lui demanda ce que c’était donc que cette nuit affreuse.

Ô ciel ! reprit-il en parodiant une tirade de vers connus, quelle fatigue que cette danse ! quel bourdonnement que cette musique ! quel ennui que toutes ces belles sans beauté qui passent et repassent ! — et comme je pensais et disais tout cela, voici un fantôme à cheveux rouges, et couronné de fleurs, qui vient me crier dans les oreilles :