Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/349

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Ma chère, si vous avez assez vu les tableaux, nous nous en irons ; car je suis bien fatiguée de la chaleur, et tourmentée par la curiosité, ajouta-t-elle à voix basse en s’approchant de Bélinde ; car je voudrais savoir tout ce que vous a dit Clarence ?

Aussitôt qu’elle fut arrivée, lady Delacour envoya sa fille prendre une leçon de harpe, et s’asseyant auprès de Bélinde :

Ah ! de grace, satisfaites ma curiosité ; c’est celle d’une amie, et non celle d’une indifférente. Clarence s’est-il enfin déclaré ? Il a singulièrement choisi la place ; qu’importe ? je vous pardonne tous les deux. Mais, pourquoi cet air triste ? Pourquoi rougissez-vous ? vous ne devez pas être embarrassée avec moi ; est-ce parce que je vous ai dit que je ne céderais jamais mon empire sur Clarence pendant ma vie ? D’abord, elle ne sera plus longue, puisque je suis décidée à me faire opérer. Je vous aime trop pour exercer votre patience ; il vaut mieux