Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/362

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dale ensuite n’a plus de bornes, à moins qu’on n’ait une habileté ou un bonheur bien rare. Mes conseils ne vous manqueront pas ; mais votre sort est entre vos mains. Sur toutes choses, n’allez pas imaginer de quitter lady **** ; c’est la première idée qui, je le parie, se présentera à votre tête légère ; rejetez-la bien loin : quitter le champ de bataille à la première attaque, c’est céder la victoire à vos ennemis. Abandonner la maison de lady **** serait une folie ; tant qu’elle est votre amie, ou du moins qu’elle le paraît, tout va bien ; mais si elle et vous, vous vous sépariez froidement à présent, vous perdriez votre réputation ; par votre timidité vous feriez douter de votre innocence. Je me flatte que votre bon sens vous aura d’avance dicté toutes les raisons que je crains de vous représenter. Rejetez toute fausse délicatesse ; songez-bien que pour le bonheur même de votre amie, aussi bien que pour le