Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/366

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

votre sœur Tollemache. J’ai toujours prédit que ma Bélinde serait plus heureuse que sa sœur et ses cousines. N’ai-je pas eu une idée admirable de vous envoyer passer l’hiver chez lady **** ? Je vous prie d’offrir mes complimens à lady Delacour ; vous lui direz que notre amie (elle m’entendra) a pris l’autre jour soixante guinées à un homme de ma connaissance. Je sais qu’elle la déteste autant que moi : tromper au jeu, quel méprisable caractère ! N’oubliez pas de lui dire que j’ai une charmante anecdote sur une de nos amies. On m’a donné un manuscrit, qui est un parallèle entre la chevalière Déon et notre amie ; il est fait avec beaucoup d’esprit et de gaieté. Si je ne craignais pas d’augmenter par trop le port de ma lettre, je vous l’enverrais ; ce sera pour une autre fois. Adieu, ma chère nièce ; répondez-moi tout de suite, parlez-moi de sir Philip : je lui écris pour le remercie, et lui don-