Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/395

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prudent de quitter mylady, et d’accepter l’offre de lady Anne Percival, de m’établir à Oakly-Park. J’espère, ma chère tante, que vous ne trouverez pas mauvais que j’aie quitté la ville sans voir sir Philip Baddely. En vérité, notre entrevue aurait été absolument inutile, puisqu’il n’est pas en mon pouvoir de répondre à son sentiment. La connaissance que j’ai de son caractère, de son esprit, de ses manières, me persuade que notre union ferait notre malheur mutuel. D’après tout ce que je vois dans le monde, rien ne pourra me décider à me marier par le motif trop commun de l’intérêt ou de l’ambition.

Quoique Bélinde déclarât ses sentimens avec sincérité, elle ne s’appesantit pas sur ce sujet, ne voulant pas avoir l’air de braver l’opinion de sa tante, à qui elle avait des obligations. Elle fut tentée de passer sous silence la lettre de mistriss Stanhope qui avait rapport à Clarence