Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/400

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che, la simplicité, le naturel qui régnait dans cette maison, formaient un contraste frappant avec le ton de celle de lady Delacour. M. Percival et lady Anne étaient unis d’intérêts, d’occupations, de goûts et d’affections. Bélinde fut d’abord surprise de la manière dont ils parlèrent de leurs affaires en sa présence ; il n’y avait parmi eux aucun de ces petits mystères qui s’élèvent du peu d’accord des caractères et de l’envie de dominer. Dans la conversation, chacun exprimait librement ses desirs et ses opinions ; si l’on différait d’avis, la raison et la majorité étaient les seuls juges.

La plus ancienne et la plus jeune partie de la famille étaient confondues dans le salon : les enfans étaient mis au nombre de la société, et avaient leur part et leur intérêt dans les occupations et les amusemens. Ces enfans n’étaient traités ni en esclaves, ni en jouets ; on avait sur eux de l’autorité, ils y cédaient