Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/406

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froid et réservé auraient pu l’accuser d’égoïsme ; car il parlait avec enthousiasme de ce qu’il aimait, de son chien, de son cheval, de son pays : son cœur espérait obtenir de la sympathie de tout ce qui l’entourait, jugeant les autres d’après lui.

Il était aussi reconnaissant que généreux ; et, malgré l’indépendance de son esprit, il se soumettait avec douceur à la voix d’un ami, et écoutait avec déférence les conseils de ceux dont le jugement supérieur avait gagné sa confiance. La reconnaissance, le respect, l’affection, tout conspirait à donner à M. Percival les droits les plus forts sur son ame. M. Percival lui avait servi de père, lorsque le sien en mourant l’envoya en Angleterre, pour y être élevé, en priant M. Percival, son ami, d’être le tuteur de son fils. L’attachement du jeune Vincent pour lui s’accrut avec son age ; et, lorsqu’il fut majeur, il eut toujours pour