Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/455

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rapports cependant, il est de la prudence de respecter l’opinion du monde ; dans ce cas-ci, il y aurait de la faiblesse. Il faut aussi considérer que le monde de Londres et celui d’Oakly-Parck sont différens. Dans Londres, si on vous voyait souvent accompagnée de M. Vincent, on pourrait répandre que vous êtes prêts à vous marier ; mais nous n’avons point cela à craindre des habitans peu nombreux d’Oakly-Parck. D’ailleurs ils sont accoutumés à voir M. Vincent continuellement ici, et, parce qu’il restera l’automne avec nous, n’allons pas nous épouvanter d’avance de l’idée que la renommée s’en occupera.

Les raisonnemens et les plaisanteries de lady Anne eurent un tel effet sur miss Portman, qu’elle n’osa plus parler d’éloigner M. Vincent. Il revint donc à Oakly-Parck, mais sous l’expresse condition qu’il ne rendrait pas ses assiduités