Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

imiter quelques dames à la mode qui se laissaient mener par leurs femmes de chambre favorites ; mais elle revint bientôt de son erreur, et s’apperçut que ce n’était point par ton, mais par peur, qu’elle laissait prendre à Mariette tant d’empire sur elle.

Par quelle raison cette crainte pouvait-elle être alimentée ? Bélinde s’imagina que Mariette avait peut-être surpris quelque important secret à sa maîtresse. Il y avait toujours eu beaucoup de mystère sur la toilette de lady Delacour. À certaines heures les portes étaient fermées aux verroux, et devant Mariette seule les portes s’ouvraient. Il y avait un petit cabinet au fond de la chambre à coucher de mylady, qu’elle appelait son boudoir, et Mariette seule avait le droit d’y entrer.

Un soir lady Delacour, en rentrant du bal, s’était trouvée mal, et Mariette, en l’amenant dans son boudoir, avait