Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/50

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cabinet, en criant à la femme de chambre de lady Singleton qui voulait la suivre et l’aider :

Non, non, rien, je n’ai besoin de rien, de personne. — Personne que Mariette ne touche à ma toilette ; et elle tira les verroux.

Au bout de quelques minutes elle entr’ouvrit la porte, et jetant dans la grande chambre ses habits tragiques, elle demanda à miss Portman ceux de la comédie, en lui disant :

Voyons, miss Portman, voyons qui sera plus tôt prête de nous deux.

Elles furent bientôt habillées : lady Delacour mit une demi-guinée dans la main de la femme de chambre, et se moqua elle-même de ses caprices. Toutes ces plaisanteries réussirent auprès de la femme de chambre ; mais, pour Bélinde seule, c’était toujours une énigme. L’œil perçant de lady Delacour vit la curiosité peinte sur le visage de miss Port-