Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/72

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tendre ingénuité de votre ame ; c’est ce qui m’a engagé à vous ouvrir mon cœur. Mais, adieu ; laissez-moi. — Je n’en puis plus, — faites-moi le plaisir de sonner Mariette. —

Mariette entra d’un air grognon. —

Déshabillez-moi, Mariette, lui dit sa maîtresse avec douceur ; mais, avant, éclairez miss Portman ; — elle ne doit pas encore… assister à ma toilette.

Dès que Bélinde fut rentrée chez elle, elle ouvrit les volets, et se mit à la fenêtre pour respirer un air plus frais. Elle était fatiguée, elle se jeta sur son lit ; mais elle fut long-temps avant de s’endormir. Tout ce qu’elle venait d’apprendre lui revenait sans cesse à la mémoire : elle se rappelait toutes les plaisanteries de ces messieurs sur elle et sur sa tante. Enfin, un léger sommeil vint assoupir ses sens.