Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/74

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scène. — Venez me voir, ma chère amie, dès que vous durez rendu hommage aux divinités domestiques. Mais, à propos, vous ne mettez pas de rouge : — c’est égal, vous en mettrez une fois ; il faut y venir tôt ou tard. — Voulez-vous que je vous apprenne un secret ? Quand vous voudrez qu’on ne puisse pas ouvrir vos billets, ne vous fiez ni à la cire, ni au pain à cacheter : chiffonnez-les comme je fais, c’est beaucoup plus sûr. — Vous voyez qu’avant de quitter ce monde, je veux vous apprendre des choses utiles. Au reste, à présent que j’y ai réfléchi, je ne compte pas mourir si tôt. Nous aurons encore bien du temps pour causer. — Adieu.

Bélinde se rendit dans l’appartement de mylady ; elle la trouva tout-à-fait remontée par l’opium et par la toilette. Elle faisait un travail avec Mariette et sa marchande de modes sur une jupe de crêpe qui était étalée devant elle.