Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/184

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Où donc était Clarence Hervey pendant tout ce temps ? Lady Delacour, hélas ! ne pouvait pas le deviner. Elle espérait tous les jours le voir arriver, et chaque jour son espoir était trompé : elle avait fait beaucoup de recherches avec adresse et persévérance ; mais rien ne pouvait éclaircir l’histoire mystérieuse de Virginie et de mistriss Ormond, et son impatience de voir son ami Clarence augmentait à toute heure. Elle était combattue, d’un côté, par la bonne opinion qu’elle avait de lui ; et d’un autre côté, par son affection pour Bélinde ; elle ne voulait pas absolument abandonner Clarence, et elle craignait cependant de nuire au bonheur de Bélinde, ou de l’offenser par des conseils imprudens, et par un intérêt mal entendu. La seule chose qui ranimait l’espoir de lady Delacour fut l’assurance que lui donnait miss Portman de ne se lier par aucune promesse, ou par aucun engagement, à