Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pas oublié l’histoire de Virginie de Saint-Pierre ; et quoique mylady fût persuadée que le paquet de lettres éclaircirait tout ce mystère, cependant elle ne pouvait pas souffrir que, jusqu’à ce qu’elle en eût pris lecture, le pauvre Clarence fût injustement soupçonné. Elle voulut donc essayer un moyen de le juger ; il se présenta tout-à-coup à sa pensée. Elle rompit le silence, et dit :

Pour vous rendre justice, messieurs, il faut convenir que vous êtes tous de bien bonne compagnie ce matin. M. Vincent est excusable, parce qu’il est amoureux ; et Bélinde est excusable parce que, — parce que… M. Hervey, je vous en prie, aidez-moi à excuser l’indifférence de miss Portman, car je suis inquiète, effrayée de découvrir la vérité. — Mais pourquoi implorai-je votre secours ? vous avez l’air tout-à-fait incapable de pouvoir vous excuser vous même. — Pas un mot ! allons, parcourez les lieux communs de la