Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/23

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impatience ; mais il sentait la justesse du conseil de son amie. Ses affaires étaient au même point à la fin de septembre.

Lady Anne Percival entra un jour dans la chambre de Bélinde un ruban à la main.

Savez-vous, lui dit-elle, que nous avons une noce aujourd’hui ? On vient de m’envoyer ce ruban. Vous vous souvenez sans doute de Lucie ? cette jolie fille épouse Juba, qui était amoureux d’elle. M. Vincent leur a acheté une petite ferme dans le voisinage. Mais regardez, ma chère, ne voyez-vous pas la noce passer ?

Elles se mirent à la fenêtre, et virent en effet une troupe de villageois qui revenaient gaiement de l’église. Lady Anne fit dresser une tente dans le parc, afin que cette heureuse journée se terminât par des danses : toute la compagnie s’y rendit. Là, Bélinde n’entendit que l’expression de la joie et de la reconnaissance qu’inspiraient les bienfaits de M. Vin-