Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/234

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prendre à se connaître, qui soit également susceptible des délicatesses du sentiment et de l’enthousiasme de la passion. Je cherchai longtemps, et enfin je crus avoir découvert cet objet dont mon imagination m’avait créé le modèle.

Dans une belle soirée d’automne, je faisais une promenade à cheval, au travers de New-Forest. Je quittai la grande route pour suivre un sentier peu battu, et, tout en méditant sur les beautés de la nature, je laissai arriver le coucher du soleil, avant de songer à retourner chez moi. Un chien, qui sortit du bois pour aboyer après moi, me servit de guide ; je le suivis, et j’arrivai à une esplanade, au milieu de laquelle était une petite habitation simple et propre, entourée d’arbrisseaux et d’une palissade qui renfermait un jardin.

En m’approchant, je vis une jeune fille qui arrosait des rosiers fleuris, et une