Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/239

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qu’on l’entendit parler assez distinctement. Elle sentait néanmoins sa fin approcher, et paraissait résignée à son sort. Je retournai souvent à la chaumière ; mais, quoique cette pauvre femme fût reconnaissante de mes soins, ma présence semblait lui être pénible ; elle jetait des regards inquiets sur sa fille et sur moi. Enfin, un jour elle dit un mot à l’oreille de la jeune personne, qui sortit à l’instant de la chambre. Alors elle me fit signe d’approcher de son lit, et me dit :

Vous avez peut-être cru, monsieur, que je n’étais pas dans mon bon sens le jour où je vous dis avec tant de vivacité, sortez ! ce fut tout ce que je pus dire, alors ; et, à la vérité, je ne puis guère mieux me faire entendre à présent ; mais, que la volonté de Dieu soit faite ! tout ce que je voulais vous dire est pour cette pauvre enfant.

Je l’écoutai avec un vif intérêt, elle s’arrêta ; et mettant sa main glacée sur