Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/252

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parut beaucoup plus occupée de la manière dont les boucles s’ouvraient et se fermaient que de l’éclat des brillans. Madame Ormond lui dit qu’on suspendait ces bijoux aux oreilles. Elle se mit à rire, et elle demanda comment on pouvait les faire tenir.

— N’avez-vous jamais remarqué que j’en porte moi-même ?

— Oui ; mais ils ne sont pas comme ceux-là. Laissez-moi voir : je n’ai jamais remarqué comment vous les faites tenir. Oh ! vous avez de petits trous aux oreilles ! mais moi je n’en ai point. —

Madame Ormond lui dit que rien n’était plus facile que de lui percer les oreilles avec une aiguille. Elle fit un mouvement en mettant une main sur son oreille, et repoussant de l’autre les diamans, elle s’écria :

Non, non, non !… à moins, ajouta-t-elle en me regardant d’un air gracieux, à moins que cela ne vous fasse plaisir.