Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/289

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

étaient le résultat des conversations qu’il avait eues avec Bélinde. C’était elle qui lui avait appris à connaître lady Delacour ; et c’était avec Bélinde qu’il avait formé le projet de rappeler leur commune amie à la raison et au bonheur. Quoiqu’il regardât comme un obstacle invincible à ses desirs l’attachement qu’il avait inspiré à Virginie, sa surprise et son effroi furent extrêmes lorsqu’il reçut la lettre de lady Delacour, dans laquelle il apprenait la nouvelle du mariage prochain de M. Vincent avec Bélinde. Par un de ces hasards malheureux, l’arrivée de cette lettre fut retardée de quinze jours. Dès qu’il la reçut il se mit en route pour la capitale : son premier desir, sa première pensée fut d’aller sur-le-champ chez lady Delacour. Il partit cependant pour Twickenham, afin que Virginie décidât de son sort : il vit bien, d’après ce que mistriss Ormond lui dit, que l’absence