Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/357

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riosité en me disant qu’il n’était causé que par deux chiens.

— Il est vrai ; mais que direz-vous si ce combat entre deux chiens a fini par un duel entre deux hommes ?

Il me semble que ce malheur vous réjouit extrêmement, dit Bélinde ; mais qu’avez-vous entendu dire de M. Vincent ?

Que miss Annabella Luttridge, répondit lady Delacour, se meurt d’amour pour lui, ou pour sa fortune ; que M. Vincent, tout parfait qu’il est, a peut-être été flatté par cette préférence, et y a répondu, et que s’étant trop avancé, lorsqu’il a voulu se dégager, il s’est attiré la colère de la tante. Il est certain qu’il y a eu une querelle ; car Juba a dit à Mariette que son maître jurait qu’il ne retournerait point chez mistriss Luttridge, et qu’il lui avait donné l’ordre d’aller rechercher son chien. Miss Annabella l’a remis au nègre, en lui disant