Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/36

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avec moi, de peur qu’elle ne vous causât trop d’émotion.

Bélinde est arrivée ! dites-vous ; chère et admirable Bélinde ! en levant les mains au ciel.

Lui dirai-je que vous êtes réveillée, mylady ?

Oui ; — non, — restez. — Lord Delacour est chez lui ; — je veux me lever : — dites à mylord que je voudrais lui parler ; — que je le prie de passer d’ici à une demi-heure dans mon cabinet de toilette, pour déjeûner avec moi.

Mariette lui représenta en vain qu’il n’était pas prudent de se lever dans l’état de faiblesse où elle était ; elle insista, et recommanda à Mariette d’être expéditive. Elle mit beaucoup plus de rouge encore qu’à l’ordinaire ; puis, se regardant dans le miroir, elle dit avec un sourire forcé :

Ne suis-je pas charmante, Mariette ?