Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/392

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Je vous assure, mistriss Delacour, répondit Bélinde, que vous avez employé beaucoup trop d’éloquence…

Je suis fâchée, interrompit mistriss Delacour en se levant, de voir que j’ai offensé miss Portman : la connaissance que j’avais de son caractère me faisait peu craindre ce refus.

Mais je ne vous ai point refusée, dit Bélinde ; je vous disais seulement que vous aviez employé beaucoup trop d’éloquence pour me persuader une chose sur laquelle je pense absolument comme vous. Je suis prête à faire tout ce qui vous conviendra.

Je suis une vieille folle, et vous êtes la plus charmante et la plus généreuse des femmes, répondit mistriss Delacour ; je vous remercie mille fois.

Vous ne devez pas m’en avoir d’obligation, dit Bélinde ; après la réponse que vous avez faite à lady Boucher, il est impossible d’ajouter foi à ces propos.