Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/55

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— Vous savez que pour la guerre et pour l’amour toutes les ruses sont permises ; — mais vous prenez la chose trop sérieusement, je n’ose plus rien dire. — Me permettrez-vous cependant de vous demander — si vous êtes irrévocablement engagée avec M. Vincent ?

— Non : j’ai eu la prudence d’écarter toute idée de promesses, d’engagemens.

Eh bien, interrompit lady Delacour, je vous en remercie ; — tout peut encore bien tourner. Prenez ces lettres, emportez les dans votre chambre, lisez et relisez-les ; et souvenez-vous bien, ma chère Bélinde, que vous n’êtes pas de ces femmes à qui un mariage de convenance puisse donner le bonheur.

Miss Portman raconta en peu de mots à mylady ce qui s’était passé entre elle et lady Percival : elle avoua que tous les raisonnemens de M. Percival et de M. Vincent sur un premier amour l’avaient empêchée de rejeter tout-à-fait