Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/83

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Vous voyez que j’ai du rouge ; vous appercevez quelque différence entre le teint de miss Portman et le mien. En honneur, vous observez bien, et il est quelquefois dangereux d’avoir près de soi des personnes aussi fines.

J’espère, maman, dit Hélène, que vous ne pensez pas que je veuille jamais savoir ce que vous voulez que j’ignore.

Je ne vous comprends pas, ma chère, s’écria lady Delacour, en se levant vivement et en fixant sa fille.

Hélène rougit ; mais elle répéta, avec une fermeté qui surprit même Bélinde, mot-à-mot ce qu’elle venait de dire.

L’entendez-vous, miss Portman, dit lady Delacour ?

Il me semble qu’elle exprime, dit Bélinde, un très-bon sentiment.

Sans doute, dit lady Delacour, et c’est au-dessus d’un enfant de son âge. Avez-vous lu les Mille et une Nuits, Hélène ? Vous rappelez-vous l’histoire de Zobéide,