Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/99

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Pour l’amour du ciel, miss Portman, dit Mariette en entrant dans sa chambre avec un visage décomposé, tâchez donc de persuader à madame de cesser la lecture de ces livres systématiques ; je suis sûre qu’ils lui font bien du mal. Après qu’elle les a lus, elle retombe aussitôt dans sa mélancolie ; depuis deux ou trois jours, elle parle de la plus étrange façon.

Bélinde questionna Mariette, mais inutilement.

Je suis sûre, miss, continua-t-elle, que mylady ne dort pas de la nuit : ces livres lui tournent la tête ; je voudrais qu’ils fussent brûlés. Pareil malheur est arrivé à un de mes cousins, il a fini le plus tristement du monde.

Il fut impossible à Bélinde de faire expliquer Mariette plus clairement ; la seule circonstance qu’elle put tirer lui parut à peine digne d’attention. Mariette se plaignait de ce que lady Dela-