Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/122

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ble. Alors l’hôtesse lui dit qu’elle pouvait la suivre et entrer pour voir si la compagnie du salon avait fini de souper.

« Quand on sera au dessert, je dirai un mot pour vous, et vous ferai appeler avant qu’on envoie les enfants au lit. »

L’hôtesse, après avoir adressé à la société ces paroles sacramentelles : « Je désire que le souper, et toute la maison soient à votre convenance, messieurs et mesdames, » ajouta :

« Si quelqu’un de ces enfants avait la curiosité de voir les fameux ouvrages de paille tressée que l’on fait dans notre petite ville, il y a la une honnête marchande, j’ose le dire, qui serait heureuse et fière de montrer à la compagnie des pelotes, des paniers, des sandales, des boîtes et autres curiosités. »

Les yeux des enfants se tournèrent vers leur mère qui sourit, et le père fit entrer aussitôt la marchande de petits paniers.

Les enfants se précipitèrent autour de la hotte.

— Oh ! papa, s’écria une petite fille blonde et rose, voici une paire de pantoufles qui vous iraient à merveille, je crois. Mais vous ne pourriez pas porter dehors des souliers de paille et les mettre à l’humidité.

— Non, mon enfant, mais ces pantoufles sont propres…