Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/221

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— C’est bien, mon garçon ! Nous ne voulons pas te retenir plus longtemps ; nous désirons seulement savoir comment tu vas présenter ton petit trésor à ta mère.

— Eh bien ! venez tout de suite, venez avec moi, répondit Jean.

— Non pas à présent, reprit la dame ; mais demain soir j’irai à Ashton : je pense que ta mère pourra me trouver des fraises.

— Elle le pourra certainement, madame : car c’est moi qui prends soin du jardin. »

Il retourna chez sa mère, et, craignant de ne pouvoir garder son secret jusqu’au lendemain, il se rendit à l’écurie, s’approchant de Pied-Léger, lui fit mille caresses, et dit : « Tu ne seras pas vendu demain. »

Tandis qu’il se livrait ainsi à la joie, il entendit qu’on faisait du bruit à la porte et qu’on paraissait vouloir entrer. Il ouvrit aussitôt, et vit Laurent, accompagné d’un garçon d’écurie en jaquette rouge, qui portait un coq sous le bras. Les deux visiteurs entrèrent dans l’écurie, et s’arrêtèrent, voyant Jean placé près de son cheval.  »

« Nous… nous… nous…, balbutia le paresseux. Je… je viens…

— Te demander, ajouta le valet d’écurie d’un ton hardi, si tu veux venir avec nous, lundi prochain, au combat de coqs. Vois : nous avons un