Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/290

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famille honorable à laquelle je suis alliée. Car je suis proche parente des Jones de Marionethshire, qui tiennent, comme vous savez, aux Manwairings du Bedfordshire. Il y a un de ceux-ci qui a épousé une Griffith, cousine issue de germains de M. Montagne. C’est cette parenté qui m’a encouragée, madame, à vous rendre visite, et à solliciter l’honneur de faire votre connaissance. »

Cette première visite fut bientôt suivie de plusieurs autres. Il était difficile d’échapper aux importunités de Mlle Thérèse qui, une fois introduite dans une maison, ne tardait pas à se mêler de tout.

Ce fut d’abord sur le chapitre de l’éducation qu’elle entreprit M. Montagne. « On blâme généralement votre système d’éducation, lui dit-elle. De grâce, donnez-moi quelques explications à ce sujet. Il m’est pénible de vous entendre attaquer dans le monde sans pouvoir vous défendre en connaissance de cause. J’éprouve pour vous une affection sincère, et je désire vivement répondre à des critiques, qui, j’en suis sûr, n’ont aucun fondement. »

M. Montagne éluda la conversation et fit entendre à Mlle Thérèse qu’il était assez indifférent aux attaques dirigées contre un système que personne n’avait cherché à approfondir.

Cette réserve piqua au vif Mlle Thérèse ; elle se