— Madame, dit alors celui des deux petits ramoneurs qui n’avait pas encore pris la parole, monsieur votre frère nous avait pourtant dit de monter lorsque nous entendrions la sonnette.
— Mon frère ? Eh ! je n’ai pas de frère, nigaud !
— M. Éden, madame…
— Ah ! bien, bien, reprit Mlle Tattle d’un ton adouci ; le petit garçon me prend pour miss Berthe Éden !… » Flattée d’être prise dans l’obscurité pour une jeune et jolie femme par le ramoneur, Mlle Thérèse lui indiqua avec empressement qu’il fallait monter un étage au-dessus et tourner à gauche.
Le premier ramoneur la remercia d’un ton criard et monta l’escalier avec son camarade.
« Mais qu’est-ce que ces ramoneurs peuvent avoir à faire là-haut à cette heure ? Avez-vous entendu parler de cela, Christophe ? demanda-t-elle à son domestique qui venait d’apporter la lumière.
— Ma foi, madame, je l’ignore. Si vous le désirez, je puis descendre m’en informer. J’ai bien entendu quelque chose à la cuisine ; mais vous avez sonné, et, pensant que c’était pour de la lumière, je me suis mis à chercher l’huile, que je n’avais pas sous la main.
— Eh bien ! descendez, Christophe, et apportez-