Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/97

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Félix ! Ce sont les habits et les cravates dont ils parlent tant depuis quelques jours.

— Sur ma tête, dit M. Spencer, ils seront bien habiles s’ils vont au spectacle ce soir ?

— Non, certes, ils n’iront pas ; je suis sûre qu’ils passeront leur soirée dans le cabaret, en compagnie de leurs complices.

— Ne vous effrayez pas surtout, mademoiselle Pamfret.

— Oh ! soyez tranquille, pourvu que Franklin ait une carabine et moi un manche à balai, je ne craindrai rien.

— Vous aurez mieux que cela, beaucoup mieux que cela. »

M. Spencer sortit de chez sa sœur vers le soir ; il alla dans le cabaret que fréquentait le sommelier, et demanda à parler à celui qui en était le maître.

« N’avez-vous pas, lui dit-il, parmi vos clients, deux domestiques de Mme Churchill ?

— Oui, monsieur.

— Ne sont-ils pas chez vous en ce moment ?

— Oui, ils sont dans un cabinet avec deux autres buveurs.

— Et quelle mine ont ces buveurs ?

— À vous dire vrai, je les crois d’une mauvaise espèce.

— Que disent-ils ? le savez-vous ?