Page:Edgeworth - L Absent tome 1.djvu/130

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mens, elle en avait réellement ; mais ses attachemens étaient concentrés sur un petit nombre de proches parens. Elle avait beaucoup de tendresse pour son fils, et elle s’enorgueillissait de lui. Après son fils, la personne qu’elle chérissait le plus était sa nièce ; elle avait reçu chez elle Grâce Nugent, orpheline et abandonnée de ses autres parens : elle l’avait élevée, la traitant toujours avec beaucoup de bonté. Cette tendresse, ces obligations avaient inspiré à miss Nugent la plus vive reconnaissance ; et c’était ce profond sentiment qui la rendait capable de soins pénibles et de choses en apparence au-dessus de ses forces. Cette jeune personne ne paraissait pas avoir une constitution robuste, et elle supportait, en cette occasion, des fatigues extraordinaires. Sa tante ne pouvait se passer un moment d’elle ; elle ne fermait pas l’œil, si Grâce ne veillait pas